Romorantin Futsal Club

Le Futsal à Romorantin

Futsal

Histoire du Futsal

Naissance et genèse
Le jeu du futsal est né en Amérique du Sud autour des années 1930 en Uruguay et au Brésil, sans qu’on puisse réellement savoir lequel de ces deux pays en fut vraiment à l’origine. A l’origine le futsal est une adaptation de plusieurs pratiques sportives existantes comme le basketball, le handball et le football sur des terrains réduits. De cette adaptation de plusieurs sports est né le futsal, qui est rapidement devenu dans les années 50 un sport très populaire dans toute l’Amérique du sud. Il devint réellement un sport à part entière avec la création de ses propres règles du jeu qui définissaient à la fois sa pratique, mais aussi sa propre identité culturelle et sociale. Aujourd’hui pratiqué dans plus de 100 pays, le futsal n’est toujours pas officialisé et reconnu comme un sport olympique par le Comité International Olympique.

Le développement international du futsal par la FIFUSA
L’essor international du futsal remonte aux années 1975, où la FIFUSA, sous l’impulsion déterminante de M. João Havelange, unifia les différentes règles de ce jeu très populaire en Amérique du Sud. Suite aux attaques juridiques de la FIFA qui avait déposé le terme FOOTBALL, la FIFUSA déposa à son tour le terme FUTSAL à la fin de 1978 pour remplacer l’expression utilisée couramment Futebol de Salão (littéralement Football de Salon).

Le futsal, enjeu financier et de pouvoir
De son côté, la FIFA avait mis au point dans les année 75 à 80, un sport dérivé du football à o­nze et pratiqué sur terrain réduit qu’elle appela le Soccer Five (qui se joue avec des murs) et dont l’objet était de concurrencer directement le futsal. Il ne fait aucun doute que dès la création de la FIFUSA, la FIFA a perçu le développement international du futsal comme un concurrent potentiellement dangereux pour le football. Au cours des années 1990 et profitant des dissensions entre les espagnols et les brésiliens au sein de la FIFUSA, la FIFA décida de passer à l’action pour prendre possession du futsal. Pour y parvenir légalement, elle mélangea les règles du jeu du Soccer Five et celles du futsal original. De cette fusion entre le Soccer Five et le futsal original est né le futsal FIFA. Cette manipulation artificielle permit à la FIFA de faire reconnaître le futsal FIFA par l’AGFIS – Association Générale des Fédérations Internationales des Sports – comme étant une pratique diversifiée du football à o­nze et donc lui appartenant.

La FIFA aux commandes
Aux prises à des luttes intestines et des difficultés financières, La FIFUSA ne pu empêcher le départ de fédérations affiliées influentes dont certaines fusionnèrent avec les associations nationales de football. À partir des années 90, les pressions financières et juridiques légales et illégales exercées par la FIFA envers la FIFUSA et ses membres affiliés, divisa les associations affiliées de futsal. Un certain nombre d’entre-elles négocièrent financièrement leur entrée dans les association de football FIFA et certaines personnes purent obtenir des sièges dans l’administration de la FIFA. La fusion avec le Soccer Five et les modifications des Règles du Jeu futsal FIFA apportées en l’an 2000 altéra l’esprit de ce sport pour permettre son intégration dans le registre du football diversifié de la FIFA.

La résurrection de la FIFUSA
Constatant la paralysie et la désagrégation de la FIFUSA, une poignée d’irréductibles constituèrent en 2002 une nouvelle organisation internationale pour le futsal, qu’ils nommèrent AMF – Association Mondiale de Futsal. Ils publièrent un manifeste incitant les associations de futsal nationales ou régionales à poursuivre le développement du futsal original en rejoignant cette institution. Cette résurrection permet la continuité de l’esprit et de la culture du futsal traditionnel, sans compromission avec la FIFA, qui n’est pas à l’origine de sa création et qui n’a pas cessé de vouloir le modifier et le contrôler pour protéger le football. Cette nouvelle fédération internationale a établit son siège au Paraguay, nation qui vient d’inscrire le futsal dans sa constitution. Elle regroupe aujourd’hui une quarantaine de fédérations nationales de futsal et plusieurs confédérations continentales, dont l’UEFS – Union Européenne de Football en Salle – actuellement basée à Moscou.
LE FUTSAL EN FRANCE

L’Association Française de Football en Salle
En France, le futsal est apparu en 1978 dans la région PACA, grâce à M. Almador Lopez – ancien international de fooball – qui est à l’origine du développement du futsal français, après son retour d’un voyage au Brésil. Après 10 années de travail de formation à la Frayère de Cannes, le futsal se développa si bien dans la zone sud de la France (PACA, Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Méditerranée) qu’il créa avec plusieurs de ses disciples, l’AFFS – Association Française de Football en Salle. Cependant, ils essayèrent en vain d’obtenir la délégation de service public délivrée par le Ministère des Sports. Découragé par le manque de volonté politique pour amener le futsal au niveau de nos pays voisins (Belgique, Espagne, Italie, Portugal,…), ils durent se résoudre à dissoudre l’AFFS et intégrer le futsal dans une fédération affinitaire l’UFOLEP – Union Française des Œuvres Laïques d’Éducation Physique.

Le futsal comme moteur d’intégration sociale
L’UFOLEP est une fédération multisport, la plus importante en France en terme de nombre de licenciés. Elle organise la pratique de plus de 90 activités sportives pour les adolescents et les adultes sur tout le territoire français. Elle bénéficie d’un statut spécial de fédération affinitaire et considère le sport comme un moyen de développement social de l’individu. Fidèle à sa mission et considérant les vertus pédagogiques et sociales du futsal, l’UFOLEP l’utilisa pour favoriser l’intégration sociale des jeunes adolescents et adultes. Le futsal vécu alors un formidable essor dans les années 1990 et l’UFOLEP s’affilia tour à tour à l’UEFS puis à la FIFUSA en participant à des compétitions européennes et internationales. Avec plus de 450 clubs et près de 5.000 licenciés, une Commission Nationale et une Sélection Nationale, le futsal semblait bien se développer en France.

Le début des difficultés
Les premières difficultés apparurent lorsque le niveau des clubs de futsal commence à s’améliorer. Paradoxalement, si le niveau de jeu des joueurs augmentait, l’encadrement et la formation des cadres des équipes étaient déficientes, car sous-estimée, si bien que divers faits de violence et des dérapages entachèrent les efforts des membres de la Commission Nationale de Futsal. En 1995, les dirigeants de l’UFOLEP prirent la décision de dissoudre la Commission Nationale de Futsal pour des motifs politiques et d’orientation.

Un passage de relais impossible
Peu de temps après, alors qu’au niveau international, la bataille entre la FIFA et la FIFUSA faisait rage, la FFF – Fédération Française de Football – créa en 1997, son Equipe de France de Futsal Amateur et sa Commission Centrale de Futsal, suivant en ce sens les directives de l’UEFA et de la FIFA. Les membres démissionnaires de la Commission Nationale de Futsal UFOLEP proposèrent à la FFF de récolter les fruits de leur développement du futsal, en intégrant les acteurs de l’UFOLEP (cadres, entraîneurs, joueurs,…) dans l’esprit de la convention passée entre l’UFOLEP et la 3F. Ignorant le travail déjà accompli par l’UFOLEP, les cadres techniques et administratifs de la 3F refusèrent cette offre et décidèrent de constituer la sélection nationale de futsal exclusivement à partir de joueurs de football, recrutés parmi les ex-stagiaires professionnels ou évoluant pour certains en CFA.

La dure réalité du futsal
Persuadés qu’il suffisait de sélectionner quelques bons joueurs de football pour constituer une solide Equipe de France de Futsal, les dirigeants 3F de l’époque n’ont pas jugé utile d’accepter les conseils et les propositions pourtant louables des membres de l’UFOLEP. La sentence ne se fit pas attendre et c’est par de nombreuse défaites cinglantes, qu’ils finirent par comprendre qu’ils avaient pêché par orgueil. De 1997 à nos jours, o­n compte seulement 6 victoires pour plus de 50 défaites en rencontres officielles. Bien qu’on puisse se consoler en pensant qu’il ne s’agit que d’une équipe amateur, la France n’en sort pas grandie et o­n occulte le futsal français dans tous les médias. En réalité, personne n’a l’expérience technique et tactique du futsal international et européen au sein de la 3F et plutôt que d’intégrer les acteurs du futsal, o­n préfère les ignorer et les exclure, quitte à perdre 10 années de développement. A la 3F o­n a le temps et pour s’occuper du futsal, il faut faire partie de la maison.

Le futsal pour développer le football
En 2001, la 3F a obtenu la délégation ministérielle pour la pratique sportive du futsal. Malgré les obligations liées à la délégation, la 3F a inscrit le futsal dans le cadre du football diversifié de la LFFA – Ligue Française du Football Amateur. Le futsal 3F est considéré comme un sous-produit du football et est relégué au sein de la catégorie du football diversifié. Les clubs de futsal affiliés à la 3F sont considérés comme des clubs de football, sans distinction et ne peuvent pas prétendre à la reconnaissance de leurs spécificités (tarifs, formations, licences, subventions, gymnases, arbitres,…). A la 3F, force est de constater que le futsal c’est d’abord et avant tout du football.

Des questions qui fâchent
L’argent que les clubs de futsal versent à la 3F (affiliation à 150 EUR, licences à 25 EUR, Frais d’arbitrage à 46 EUR, Amendes diverses et variées, frais d’engagement,…), va directement dans les caisses de la grande famille football. Il n‘y a aucun moyen de contrôler si cet argent sert bien les intérêts du futsal, compte tenu que le futsal n’existe pas en tant que tel, puisqu’il n’a pas de comptabilité à part. Les statistiques concernant le développement du futsal n’existent pas, tout comme la licence fédérale de futsal. Il serait pourtant intéressant de connaître le budget annuel de la 3F consacré au développement du futsal et de le comparer à ce que les clubs de futsal investissent chaque année pour pratiquer. Autant de questions qui font grincer des dents.

Naissance de l’UNCFs
Le futsal 3F est entièrement contrôlé par les Comités Directeurs des Ligues et Districts de football, sans que les conditions et les obligations de la délégation de service public soient respectées (élections démocratiques, représentation des acteurs du futsal, projets de développement, budgets et financement…). Dans ce contexte, en mai 2002, certains dirigeants de clubs de futsal o­nt créé une association nommée Union Nationale des Clubs de Futsal – UNCFs, surnommée Défense en Zone, avec pour objet de fédérer et défendre les droits des acteurs et des clubs de futsal.

Vers une Fédération Française de FutSal – FFFS
En 2003, lorsque l’UNCFs demanda aux principaux dirigeants de la 3F, d’accepter cette nouvelle association comme union d’associations reconnue, La réponse des membres de la 3F fut négative. Par conséquent, l’UNCFs décida de suspendre la création et l’intégration des clubs de futsal vers la 3F et se consacre dorénavant au développement d’une fédération française de futsal autonome et entièrement dédiée à la pratique de ce sport. L’agrément de fédération sportive par le Ministère des Sports et de la Vie Associative est actuellement en cours. L’agrément permettra la reconnaissance par l’Etat d’une Fédération toute entière dévolue au développement du futsal dans sa tradition et son originalité et offrira aux clubs de futsal une alternative concrète et viable à la vision du futsal 3F.

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